Les Dieux voyagent toujours incognito (Laurent Gounelle)

#la librairté


J'ai un peu lu ce livre "par hasard". Une très bonne amie me l'a recommandé lors d'une virée à la fnac, je l'achète, je le lis juste avant mon burn-out.

Ce livre me marque, je le lis tel un roman et surtout : je me souviens par à coups de passages les mois suivants.

Aujourd'hui, le burn-out loin derrière moi (si tu veux en savoir plus tu peux lire les 8 signes que tu fais un burn-out et comment en sortir ou mes changements professionnels), beaucoup mieux dans mes baskets j'ai décidé d'en faire une deuxième lecture et là je me prends une séries de claques !

Au lieu de te faire un résumé classique, je te propose ce programme : 

  1. Un pitch sans spoiler si tu veux lire ce livre et garder la surprise

  2. Un pitch avec spoiler si tu veux en savoir plus

  3. Les claques que je me suis pris grâce à ce livre

Ce n'est donc pas un résumé à proprement parler, je préfère te laisser un peu de surprise et de te parler du message du livre.

Petit disclaimer : je souhaitais effectuer un résumé de ce super livre à mes yeux sur le blog d'Olivier Roland : Des livres pour changer de vie. Si tu ne connais pas ce blog, je t'invite à y faire un saut : ce sont des résumés de livres qui permettent de changer de vie, comme son nom l'indique.

La plupart des résumés sont aujourd'hui écrits par des blogueurs invités : des blogueurs qui décident d'écrire un article sur le blog d'Olivier car elles l'apprécient (j'imagine!) et souhaitent se faire connaître (aussi).

Olivier c'est un entrepreneur libre qui voyage partout dans le monde en travaillant sur son blog. Il enseigne à d'autres la liberté grâce à ses formations. Je suis assez friande de son travail, j'apprécie le personnage je m'empresse donc de faire une demande pour publier un article, en l'occurence je propose de faire un résumé ce livre avec une alternative au cas où.

Je reçois une réponse négative quelques jours plus tard, car les livres proposés n'ont pas de fondement scientifique et sont en dehors de la ligne éditoriale du blog, ce que j'entends et respecte bien entendu.

Olivier est assez efficace dans tout ce qu'il entreprend et donc prévient les candidats pour les articles invités qu'il vaut mieux attendre son feu vert pour démarrer la rédaction de l'article, je n'avais donc pas commencé à écrire.

Et puis je me suis dit : j'ai envie de vous partager ce livre tant il m'a aidée, pourquoi attendre que quelqu'un m'en donne l'autorisation ? Autant aller prendre ce qui me fait plaisir.

Donc voici cet article, initialement pensé pour un atterrissage bloguistique différent ;)

Tout cela pour te dire que j'aurais pu laisser tomber cet article, seulement en proposer un autre à Olivier (ce que j'ai aussi fait en parallèle !). Mais pourquoi ne pas faire ce que j'ai envie de faire ci ?

C'est comme ça pour tout dans la vie.



"Quand dans la vie, on s'arrange pour se tenir éloigné de tout ce qui nous fait peur, on s'empêche de découvrir que la plupart de nos peurs sont des créations de notre esprit"




1) Le pitch sans spoiler

On suit Alan, un homme de 24 ans prêt à se jeter de la tour Eiffel tant il trouve son existence misérable : sa copine vient de le larguer, il n'a plus de famille, son job ne lui plaît pas.

Alors il va se jeter des toilettes du restaurant le Jules Verne. Sauf qu'un inconnu est présent et l'encourage "vas-y, je te regarde !". Forcément, ça le bloque un peu.

Suit une discussion lunaire et Alan accepte le marché proposé par l'inconnu : il ne saute pas et accepte de faire tout ce que l'inconnu lui dira (une sorte de Yes Man avec un maître) et il doit s'y engager sur sa vie. 

Pourquoi Alan accepte ? Car l'inconnu est convaincant et lui promet de le remettre sur pieds.


2) Le pitch avec (un peu de) spoiler

L'inconnu s'appelle Yves Dubreuil et on ne sait pas grand chose de lui, mis à part qu'il a une aura incroyable et un hôtel particulier dans le 16ème arrondissement.


Yves commence à challenger Alan pour qu'il s'affirme auprès des autres, il lui fait notamment faire les tâches suivantes : 

  • Aller à la boulangerie, y demander un croissant par exemple et demander à changer pour autre chose 3 fois de suite, puis finalement partir sans rien acheter. Plusieurs fois par jour pendant plusieurs jours

  • Aller chez Cartier et avoir la même démarche que dans la boulangerie : demander à voir une montre, puis une autre puis encore une autre jusqu'à en avoir essayé au moins 15. Et partir sans rien

  • Prendre un magazine Closer avec lui, aller au travail avec le magazine en évidence et aussi aller en réunion avec ledit magazine à la vue de tous

  • Refuser 2 fois par jour de faire ce que les autres demandent à Alan

  • Faire dire le mot marionnette à ses N+1 (son boss) et N+2 (le boss de son boss)

  • Traverser la France en quelques heures avec 1€ dans la poche sans papiers d'identité


Tu l'as compris les tâches augmentent en intensité au fur et à mesure.

A chaque fois qu'Alan réussit le challenge et qu'il se rend compte que sa relation aux autres reste intact malgré les "maladresses" qu'il a effectué et cela le libère peu à peu.


Alan vit une situation très désagréable au travail car il est dans une entreprise qui a des valeurs très éloignées des siennes (si ça t'est déjà arrivé tape dans tes mains!), et une situation qu'il va vivre va complètement changer l'équation : il se fait humilier en public.

A partir de ce moment, il a le choix d'utiliser cette colère pour se venger, se morfondre ou bien de diriger sa colère vers un projet plus noble qui sera constructif pour lui.

Le dernier challenge d'Yves pour Alan sera celui de devenir PDG de son actuelle entreprise.


3)Les claques que m'a mis ce livre


Notre comportement conditionne l'attitude des autres

Quand Alan est chez Cartier et essaie plusieurs montres, il se sent mal, la vendeuse le méprise un peu.

Et puis, arrive un moment où il commence à se prendre au jeu, à prendre du plaisir, il dit que "c'était comme si un lourd couvercle avait sauté d'un seul coup". Au moment où il change d'attitude, celle de la vendeuse change immédiatement : elle ne se montre plus méprisante mais respectueuse.

On apprend que les comportements des autres sont conditionnés par notre propre attitude. Si l'on est dans une posture d'esprit où l'on se respecte, l'autre nous respectera aussi.








"Les attitudes des autres à mon égard étaient conditionné par mon propre comportement. C'est moi qui induisait leurs réactions"





Se mettre dans les bottes de son ennemi



Yves parle régulièrement d' "Embrasser l’univers de l’autre" si l'on souhaite que l'autre s'ouvre à nous. De se mettre dans ses bottes en somme, surtout quand la personne est ton ennemi.

Pourquoi ?

Tu as déjà essayé de convaincre quelqu'un que tu n'appréciais pas (collègue, boss, autre) ?

N'était-ce pas fastidieux et couronné de peu de résultats ?

Yves explique que la persuasion ne fonctionne JAMAIS si tu détestes l'autre car tu essaies de l'emmener de force vers ton univers. Il s'en écartera d'autant plus.

Alors que, si tu essaies de comprendre comment il fonctionne, quelles sont ces valeurs (le but n'est pas d'y adhérer mais de comprendre le fonctionnement d'une personne), tu peux le ramener petit à petit vers ton raisonnement, si tant est que ton intention (le but de tes actions) est sincère.

Dans le livre Alan essaie de convaincre ses patrons qui ne pensent qu'à l'efficacité/la rentabilité et pas une seconde à l'accomplissement de leurs employés. En pensant avec ce prisme-ci alors Alan arrive à exprimer ses propos avec un jargon qui intéresse ses interlocuteurs et tente un dialogue qui est devenu alors possible.

Il réfléchit donc à ce qui intéresse son interlocuteur, là où son plaisir est aiguisé. 

L'intention est prépondérante sur les mots : ça me rappelle quelqu'un que j'apprécie beaucoup qui ne cesse de me répéter que "l'important est qui l'on est quand on dit quelque chose, non pas ce que l'on dit à proprement parler".


Ne pas laisser quelqu'un devenir un bourreau

Tu as déjà été dans une situation où quelqu'un (ton boss ? un collègue ? un parent ?) te met dans une situation indélicate en te reprochant quelque chose ?

Ton premier réflexe peut être de te justifier.

Et là, c'est le désastre car c'est la double peine : tu penses vivre une situation d'injustice et en plus tu te retrouves à te justifier alors que ça empire souvent les choses.

Le conseil du livre est de "retourner la crêpe" : reprendre le pouvoir en soulevant des questions : "qu'est-ce-qui vous fait dire ça ?" Puis en demandant un contexte, des faits. Logique : si la personne reproche quelque chose, elle aura au moins un exemple et un contexte à te communiquer ! Sinon, on peut appeler ça de la mauvaise foi.

Tu acceptes que quelqu'un devienne ton bourreau en le laissant te demander de te justifier. Si tu n'es pas d'accord, inverse la tendance en retournant la crêpe : questionne-le.



Les peurs

"Quand dans la vie, on s'arrange pour se tenir éloigné de tout ce qui nous fait peur, on s'empêche de découvrir que la plupart de nos peurs sont des créations de notre esprit"


Est-ce-que tu es sûr d'avoir peur ou est-ce que tu penses avoir peur de quelque chose que tu ne connais pas ?

L'auteur reprend le mythe de la caverne de Platon : des personnes vivent dans une grotte dans laquelle elles sont nées et n'en sont jamais sorties. Elles ont peur de l'extérieur et n'y vont donc pas, alors que dehors il fait bon, beau, la liberté les y attend. L'auteur parle de menottes dont tu es le seul à avoir la clef.

J'aime parler de menottes invisibles.
Je détaille ce point dans mes articles sur
la peur de l'échec et les croyances limitantes.





Tu n'es même pas conscient de les avoir, mais pourtant elles dirigent ta vie. Une fois que tu en prends conscience alors elles disparaissent et tu es libre.

Je ne sais pas pour toi, mais ce passage m'a renvoyée à certains moments de ma vie. Où je me sentais bloquée alors que l'unique problème était mes peurs, qui, la plupart du temps, n'étaient pas fondées.

Dans l'inconscient collectif, l'inconnu est synonyme de danger. Alors qu'il pourrait être synonyme de nouveauté, de challenge, d'évolution, non ?







« On ne peut pas changer les gens, mais leur montrer un chemin et leur donner envie de l’emprunter »





Rester un enfant toute sa vie



La curiosité est cruciale
 tout au long d'une vie.

Souvent on parle des enfants et de leurs capacités à apprendre les langues. En réalité, l'enfant : 

  • est heureux d'avoir de la nouveauté

  • n'a pas peur d'essayer et de se ridiculiser donc il parle avec tout le monde


Seuls les enfants veulent apprendre continuellement et évoluer. Quand on est adultes on refuse de changer sous prétexte de peur de ne plus être qui on est !

Comme si un enfant ne voulait pas apprendre à parler sous prétexte de perdre une partie de son identité.

"La nouveauté fait souvent peur, quelle qu'elle soit. Voilà pourquoi beaucoup préfèrent rester dans un travail pénible plutôt que d'en changer."

Alors que l'envie c'est la vie. La vie doit être en mouvement !

Je ne dis pas de changer de job coûte que coûte une fois par an, pas du tout.

Je pense juste que garder en tête le fait de vouloir se bouger/évoluer/grandir/se surpasser peut faire la différence, dans ton job, dans un autre, dans ta vie en général.

Quand on n'a plus d'envie on est mort.

Certains célèbrent la stabilité, je pense qu'il faut définir le mot stabilité : stabilité ne veut pas dire encéphalogramme plat et soirées Netflix and chill toute l'année. Trop de stabilité et c'est la mort.

Un passage du livre est sur la retraite : pourquoi beaucoup de personnes déclinent une fois à la retraite ? Parce qu'elles n'ont plus "besoin" de faire des efforts donc elles s'enlisent dans une inertie létale.


La communication est clef

Le héros avance, arrive à s’affirmer, à être en désaccord, exprimer ses souhaits. Mais on ne vit pas tout seul.

Comment bien interagir avec les autres, bien exprimer son ressenti, prendre soin de l’autre ?

L'auteur prend l'exemple de la réunion, où certains aiment poser une question pour uniquement (au choix) :

  • briller auprès des autres

  • coincer une autre personne de la réunion

  • ou bien "piquer" le leadership

En gros : poser une question sans attendre ni écouter la réponse.

Alors que l’intention de comprendre l’autre est primordiale pour que la communication marche, pour que l’autre se sente à l’aise et s'ouvre ensuite à toi.

Yves illustre la communication avec l'exemple d'un enfant : si tu parles à un enfant, tu te mets à sa hauteur, lui parles avec un vocabulaire particulier, tu t'intéresses à son univers.

C'est pareil dans toutes les autres situations de la vie.

Je me rappelle au collège d'une professeur de français nous racontant qu'une de ses amies s'était faite agresser aux invalides. C'était une dame plutôt bourgeoise qui s'exprimait avec un langage soutenu. Quand elle s'est faite agresser, elle s'est "adapté" à son "interlocuteur" en lui disant "Ecoute mec, je suis comme toi, j'ai pas un rond, ok ?". Et il l'a laissée partir. Imaginez la situation si elle lui avait dit "Ecoutez jeune homme, ce ne sont pas des manières voyez-vous !".

Quand tu expliques ton métier à ta grand-mère, tu le fais dans d'autres termes que quand tu expliques la même choses à des personnes dans le même milieu ?

Imagine que chaque individu vient d'un pays particulier. Il faut lui parler sa langue. Il faut penser qu'il y a autant de pays (voire de planètes) que d'individus. 

Ce conseil est valable pour expliquer quelque chose et il rejoint également le conseil de se mettre dans les bottes de son ennemi.





"La nouveauté fait souvent peur, quelle qu'elle soit.

Voilà pourquoi beaucoup préfèrent rester dans un travail pénible plutôt que d'en changer."



Montrer la voie



Tout ceci étant dit on ne peut pas obliger des personnes à penser comme on le souhaiterait.

Ce qu'on peut faire par contre : c'est leur montrer la voie et leur donner envie de l'emprunter.


Améliorer son estime de soi

Yves demande à Alan de noter quelque part, tous les jours et pendant 100 jours, 3 choses l'ayant rendu fier dans une journée.

Je te vois arriver et dire que ça ne vient pas de sortir !

Certes, cependant ce qui m'a intéressée ici sont : 

  • Le fait de marquer ce dont tu es fier (pas ce qui t'a fait plaisir/ce que tu as aimé/ce pour quoi tu es reconnaissant seulement) : tu es fier de telle action, telle réaction, telle situation que tu as su bien gérer ?

  • Le faire pendant 100 jours minimum : c'est le laps de temps minimal pour changer le mindset. Pour que tu améliores ton auto-estime, que ton cerveau fonctionne avec un nouveau prisme plus positif.

J'ai commencé à le faire, je te dirai dans 100 jours si ça fonctionne ;)


Le vocabulaire de la grossesse en entreprise

Ca c'était assez intéressant aussi : Yves parle de la non parité dans les grandes entreprises. Il réfute l'explication sexiste et apporte son point de vue.

Selon lui, les femmes, du fait de leur capacité à donner la vie serait moins attirées par une carrière professionnelle dénuée de sens.

Il évoque les expressions que l'on entend tous régulièrement : 

  • un projet qui arrive à terme

  • un autre qui accouche dans la douleur

  • encore un autre qui a avorté

  • puis un autre qui est né avec des forceps

  • un projet qui voit le jour

  • la montagne qui accouche d'une souris si le projet est moins ambitieux qu'il n'y parait

Pour lui, les hommes ne seraient pas foncièrement misogynes mais plutôt victimes d'un complexe d'infériorité qu'ils compenseraient par l'ascension professionnelle.

Amuse-toi à repérer si ce genre d'expression est monnaie courante là où tu travailles, surtout si tu es dans un milieu masculin. Et achète du popcorn ;)


Sois le changement que tu veux voir dans le monde(Gandhi)

Si tu veux que le monde change dans un sens alors tu dois montrer l'exemple.

C'est ce qu'Alan fait en devenant PDG avec les valeurs qui l'animent, plutôt que d'attendre que quelqu'un le fasse à sa place.

Encore une fois : aller chercher ce que tu veux plutôt que d'attendre que d'autres (l'Etat, l'entreprise ou les autres) te le donnent.


La bienveillance nous fait grandir

Alan doit faire un speech devant des milliers de personnes. Un peu compliquée comme affaire, sachant qu'il est très timide et n'a jamais parlé en public. 

Il s'inscrit à une association qui aide à s'améliorer sur le sujet. Sauf qu'il n'a qu'une seule séance d'entraînement avant l'assemblée générale, jour où il doit présenter sa candidature devant des milliers de personnes.

Du coup, Yves va en douce voir le gérant de cette organisation et lui demande de tester une nouvelle méthode : exploser de rires à chaque tirade d'Alan pour lui donner confiance en lui et ne lui donner que du feedback positif.

A la fin le public lui fait même une standing ovation.

Alan voit son stress disparaitre, prend confiance en lui et prend du plaisir même à faire ce qu'il fait ! Le jour où il fait son discours, il est confiant.

Ca devrait être gravé dans la tête de toute personne franchissant le pas d'une entreprise : avec bienveillance tout est possible. Le reste n'est qu'égo.

Si tu mets quelqu'un en confiance, le questionne agréablement il sera plus apte à donner le meilleur de lui-même.


Pourquoi ce livre m'a marquée ?

  • Pour le côté roman à messages : on lit une histoire, non un manuel

  • Car on s'identifie à Alan : j'ai été dans beaucoup de situations décrites

  • Car ce livre est concret et peut nous aider à changer facilement


Et toi, tu as lu ce livre ? Qu'en as-tu pensé ?