Frapper à la bonne porte

#nouvelleeredutravail , #bien dans ses bottes bien dans son job , #changer de voie


On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré



Version informatique

La phrase d'Einstein « On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré» m'a longtemps parue conceptuelle.

En tant qu'ex-contrôleuse de gestion, j'avais à plusieurs reprises remarqué cela sur Excel : quand je n'arrivais pas à résoudre un problème de formule, c'est que je ne cherchais pas au bon endroit.

Quand je commençais à fatiguer et à m'énerver, je faisais une pause, dézoomais, revenais et souvent résolvais le problème rapidement car le problème ne venait pas de l'endroit auquel je pensais.

J'avais conscience qu'il y avait un problème, mais je me trompais sur sa provenance.

Je cherchais donc à résoudre un problème qui n'existait pas, et mettais du temps à comprendre celui qui était réellement présent.

Ceci est un exemple terre-à-terre, mais qui a eu le mérite de m'accompagner longtemps et de rester dans un coin de ma tête.


Version illustrée

Récemment, j'ai particulièrement aimé la métaphore de la bouteille d'eau.

La même bouteille d'eau vaut:

  • 50 centimes dans un supermarché cheap

  • 1 Euro dans un supermarché plus chic

  • 2 Euros au cinéma

  • 3 Euros à l'hôtel

  • 4 Euros à l'aéroport

On parle pourtant de la même bouteille d'eau.

Le seul changement?

La bouteille d'eau s'est déplacée.

Sa valeur intrinsèque est restée la même, elle n'a pas eu à devenir la meilleure version d'elle-même et à changer.

Elle a juste changé le décor.

Les perceptions qu'ont les personnes de la bouteille d'eau dans les différents endroits changent : en conséquence, la valeur perçue de la bouteille d'eau diffère d'un endroit à un autre.


Version ma vie

Dernièrement (AKA ces dernières années), j'ai connu des hauts et des bas dans ma vie (professionnels mais pas que), c'était une épreuve qui en amenait une autre, toutes sur différents sujets, je ne voyais pas d'issue.

J'ai écrit plusieurs articles à ce sujet.

Et puis, dernièrement, tout a changé. J'ai raconté cela dans l'article Mon autre vie.

J'ai l'impression d'avoir fait un bond en avant dans plusieurs domaines de ma vie, y compris le domaine professionnel.

Le débat n'est juste plus le même, tout s'est élevé de niveau, les problématiques sont si agréables et constructives.

Tout a changé, pour le mieux.

Si je prends un peu de recul, je me dis que je nageais à contre-courant, et que je faisais le cirque du soleil de la sur-adaptation pour faire en sorte "que ça marche".

Aujourd'hui, je n'ai plus besoin de me contorsionner dans tous les sens et de prier très fort pour que ça marche au moins un peu.

C'est plus fluide, plus doux, naturel.

J'ai juste changé de bassin et je nage désormais avec la vie sans me débattre.


Le gaming de la vie

Comme pour les jeux vidéos, il faut parfois admettre qu'il faut changer de niveau

J'aime la notion de faire sauter un verrou ou passer un palier.

Pour moi la solution est plus claire : si des situations désagréables ou inacceptables se répètent, dans quelque plan de ma vie que ce soit:

C'est que je ne suis pas devant la bonne porte.

Je sais que c'est facile à dire une fois que c'est dépassé pour une problématique.

Je ne me disais pas cela quand je vivais des moments difficiles.

Je pense juste que rajouter une couche de lucidité à la situation que l'on vit peut aider sur le long terme.

Par exemple, si je dois garder un travail / une relation / quelque aspect que ce soit de ma vie dans des conditions désagréables, je suis honnête avec moi-même.

Je me dis que ce n'est que temporaire, le temps de me retourner et d'accéder au plan B. Cela permet de lâcher du leste et d'accorder moins d'importance à ces choses qui me font souffrir.

Plus jamais je ne ferais le cirque du soleil avec mes limites, c'est le contrat de confiance que j'ai instauré avec moi-même.


Un indice clé

Changer de plan, de niveau, et surtout : de crew.

L'entourage est une information clé à mon sens pour savoir dans quelle énergie on se trouve.

J'aime l'idée que nous n'avons pas à rester là où nous sommes tolérés, mais nous pouvons aller là où nous sommes célébrés.

C'est un peu comme avoir sa tribu.

Pas parce que cela tourne autour de nous, mais pour le sentiment d'harmonie, de douceur qui se dégage des relations.

Une autre façon de voir les choses serait de se dire que l'on entretient des relations par sincérité et non par défaut.


J'aime aussi la formule de Franck Lopvet, qui résume ce concept par : 

Là où ca pousse pour moi.


Accepter

Pour conclure, j'aimerais revenir sur le fait que tout est temporaire.

Tout passe, et je dirais même plus : tout change.

En ce moment j'ai l'impression d'avoir passé des niveaux et j'espère continuer sur mon bobsleigh.

La vérité est que même si l'on passe des paliers, on peut faire des rechutes et c'est normal.

Comme lorsque l'on apprend une langue, ce n'est pas linéaire.

Ce qui compte à mes yeux est la tendance de fond :)


Sur ces mots, à bientôt.


Pauline