Mon autre vie

#nouvelleeredutravail , #Hong Kong , #bien dans ses bottes bien dans son job , #changer de voie

Il y a quelques temps, je lisais le deuxième livre de Franck Lopvetton autre vie.


Vas-y Franckie

Franck Lopvet est un philosophe des temps modernes, un conférencier qui a une manière très humaine et atypique de vivre sa spiritualité (nous sommes loin des diktats new age avec Franckie, pas de pression à lâcher prise ou à tout accueillir, on est dans l'Humain).

Ce livre m'a donné l'effet d'une caresse, d'un souffle d'invitation à se brancher sur une fréquence légèrement différente, juste à côté de nous, pour se connecter à son autre vie.

Spirituel, joliment écrit et assez poétique, ce livre ne cherchait pas à convaincre, à imposer ou à démontrer. Il nous invitait avec douceur à arrêter l'apnée et à nous connecter différemment.

Je l'ai lu, intellectualisé, j'ai passé un très bon moment, et comme souvent pour les livres de développement personnel....la mise en pratique est un peu plus laborieuse, et comme à chaque fois, pas de mode d'emploi net et précis pour vivre ces concepts de vie.


La machine à laver, meilleure amie de l'humain

Une très bonne amie m'a dit cette semaine : "s'il y avait un mode d'emploi de la vie ça se saurait, regarde le nombre de machines à laver....il y a autant de modes d'emploi que de machines à laver, et c'est pareil avec les humains ! ".

J'ai ri, comme souvent quand on m'énonce une vérité de manière percutante et empreinte d'humour.

J'imagine que je suis à la recherche de mon mode d'emploi, de ma science infuse et que je joue au puzzle avec la quantité de livres que je peux ingurgiter sur le sujet de la Vie.


Un souffle d'invitation à se brancher sur une fréquence légèrement différente, juste à côté de nous, pour se connecter à son autre vie


Multiprises

Donc selon Franckie, on a la possibilité de toucher à nos vies potentielles et parallèles qui sont tout près, si tant est que l'on décide de les choisir.

Que l'on se branche sur elles.

Abstrait, me direz-vous? (il l'explique bien mieux que moi ! ).

Et cette semaine je me suis mise à écouter (merci Audible d'exister) Les 21 peurs qui empêchent d'aimer d'Angelo Foley, du compte Instagram Balance ta peur.

Pour les novices d'Angelo (oui je vous vois au fond!), ce monsieur est un thérapeute holistique qui parle de ses peurs, celles de ses abonnés, et donne des pistes de réflexion avec ce qu'il ressent (ce qu'il appelle de la clairvoyance).

Je recommande notamment ses stories Q&A, Angelo a beaucoup d'humour et le sens de la formule, préparez votre pop-corn.

Si je reviens à mes moutons, Angelo a dit cette phrase choc (choc pour moi, dans mon dimanche pendant ma pause café perchage/réflexions) :

"Si je vis quelque chose de positif ou de négatif, ce n'est pas parce que je le mérite, c'est parce que je l'ai choisi".

J'ai fait pause, je n'ai toujours pas repris l'écoute de ce recueil - bijou.

On ne mérite pas sa vie, on la choisit.

Qu'est-ce-que cela a résonné en moi.


Responsable mais pas coupable

Depuis quelques années, je vis des choses merveilleuses sur certains plans (je suis partie vivre dans un pays inconnu que j'adore, je fais de supers rencontres amicales, je découvre plein de lieux différents, de personnes inspirantes) et bien galères sur d'autres (le plan professionnel on a dit ? se faire virer deux fois en moins de 6 mois, qui dit mieux ? ).

J'ai du mal à me responsabiliser sans me culpabiliser.

Avec la tonne de livres/de développement personnel (thérapeutes) dans lesquels j'investis temps et argent, ma conclusion personnelle est la suivante : toutes les expériences que je vis ont été créées, à un moment donné, par moi-même.

Comment ne pas m'accuser de masochisme à un certain point quand je répète les expériences malheureuses?

Quand j'ai conscience de reproduire un bon vieux schéma répétitif, de voir le truc arriver au loin et de ne pas réussir à l'éviter, c'est dur et ça fait mal.

Petit aparté, on n'a jamais dit que la vie ne faisait pas mal. Aparté clos.


On ne mérite pas sa vie, on la choisit


Même scénario, différent personnage

Un ami cher m'a dit, quand je lui partageais cette peur "tu ne répètes pas le même schéma car tu n'es plus la même personne".

Je suis assez d'accord avec ça.

Même si nous avons l'impression de revivre la même chose, la situation est forcément différente, c'est notre mental qui juge et qualifie le contexte de similaire.

Et j'irais même jusqu'à la réflexion suivante :

Qui suis-je pour dire que je dois briser le schéma ?

Peut-être suis-je ici pour le vivre maintes fois, à chaque fois de manière différente ?


Donner c'est donner

Dernièrement, ça a été dur pour moi.

J'ai traversé l'incertitude, la peur du manque, le rejet en bloc.

Même si j'ai une foi immense en la vie et en l'avenir (à long terme), je sais que tout se passera bien pour moi, j'aimerais arrêter ces à-coups et turbulences du court terme qui font qu'un jour je me lève et j'ai l'impression que la vie me reprend des cadeaux qu'elle m'a fait.

La question que je me posais en boucle était alors :

"Pourquoi je veux ça ? Pourquoi je m'impose ça ? Pourquoi je veux vivre ça ? ".


Pourquoi je veux ça ?


Ma lady héroïne

L'une des pistes de réponse est évidente à mes yeux.

Mon entourage porte aux nues mon courage, mon statut de rebondisseuse professionnelle (discipline auto-inventée), me dit que je les inspire.

Et ça, si je suis honnête, c'est valorisant et confortable.

C'est agréable de vaincre quelque chose, d'avoir l'impression d'être dans une série et de triompher.

Je me sens félicitée, regardée, ça me donne une occasion de plus pour parler de moi et ça me fait plaisir.

Je pense que c'est l'un de mes systèmes inconscients en place.

Il y a deux mois, quand je me suis (encore) faite licencier car mon entreprise fermait ses portes (nous noterons qu'à Hong Kong, le chômage ou préavis sont uniquement des concepts philosophiques), j'ai switché.

Mode Schumacher enclenché

J'ai décidé, que c'était bon, c'était fini.

Plus de plans galère, plus de promesses de blabla sur un futur hypothétique quand je cherchais un job.

Je n'ai pas eu le luxe de pouvoir me plaindre et de me rouler par terre car la vie était injuste.

J'avais en tête le compte à rebours qui avait commencé : je préférai passer au stade d'après immédiatement.

J'ai eu l'image d'un pilote de Formule 1 (si toi aussi tu as grandi avec des friands de grand prix, tu n'es pas seul) : j'étais calme, j'ai pris mon casque, je suis rentrée dans ma voiture de folie (ma bulle) et j'ai foncé.

Parce qu'en fait : la maison avait brûlé. Il n'y avait plus le choix.

Plus le choix de se lamenter, de se faire des noeuds au cerveau, d'espérer.

Il n'y avait plus d'issue, mis à part la réussite.

Alors c'est facile de raconter l'histoire comme ça car quand l'on m'a remerciée en Octobre dernier je m'étais déjà mise dans cet état d'esprit et l'issue avait été satisfaisante, certes, mais moins que celle d'aujourd'hui.

J'aime penser que nous sommes en co-création ici et n'avons donc pas accès à tout par nous-mêmes.

Peut-être aussi que je m'étais entraînée et ai opéré des changements inconscients, même si j'ai eu l'impression de me brancher à la vie de la même manière.

Et quand on se branche, c'est un ensemble : on pense différemment, on agit différemment, on marche sur le chemin de sa création.

Le contexte n'était pas le même, j'avais cette fois-ci moins de contraintes en termes de visa (j'ai déjà un visa qui me permet de rester pendant encore 2 ans, alors que la dernière fois il me fallait trouver une entreprise sponsor qui me le renouvelle).


Et quand on se branche, c'est un ensemble : on pense différemment, on agit différemment, on marche sur le chemin de sa création


Bienvenue au terminal des départs

Aujourd'hui, je démarre un nouveau chapitre professionnel (ce blog n'a pas été créé pour rien, nous tairons le nombre de différents postes occupés dans mes 10 ans de vie professionnelle, en vous remerciant).

Après le choc de mon licenciement, je me suis posé la question :
De quoi ai-je envie ?

Qu'est-ce-qu'il me faut ?

Après 2-3 jours de réflexion, la réponse a été très claire : il me fallait un changement drastique dans ma recherche.

Plus de start-ups, mais un grand groupe.

Plus de promesse, mais un contrat de travail me convenant au moment-même où je le signais.

Plus d'à peu près et de contours flous, une job description détaillée et tenant la route.

Plus d'environnement hipster, cool, coworking où on travaille pieds nus mais un cadre de travail professionnel où l'on sait que l'on est là pour bosser.


Aurore boréale

Je suis à l'aube d'un renouveau professionnel : entreprise, poste, salaire, ma vie change et a déjà changé.

Un nouvel appartement s'est aussi offert à moi alors que j'en cherchais un depuis des mois et que rien ne marchait.

Il y a peu, une amie m'a appelée et m'a proposé de reprendre le sien qu'elle quittait, à quelques mètres de chez moi, en rachetant ses meubles, à une date me convenant.

Pour un prix similaire, une prestation clairement au dessus de ce que j'avais.

Un miracle.

Quand j'ai perdu mon job, j'aurais pu me désister de cet appartement.

Je me suis dit "non, au contraire, je le choisis. Je ME choisis, c'est all in, je ne laisse pas passer ce genre d'opportunité".

La chance sourit aux audacieux, cela ne veut pas dire que si je suis audacieuse je vais toujours vivre dans un monde parfait.

Parfois oui, parfois non.

En revanche, être audacieuse me permet de faire un pas de géant en avant : j'ai changé de paradigme, je lui ai donné la chance d'exister.

Même si je connaîtrai sûrement des bas dans le futur, je suis passée de la classe éco à la business class.

Et ça fait du bien, je respire, je savoure, je chéris.

 

J'ai changé de paradigme, je lui ai donné la chance d'exister



L'étiquette à couper

Je vois d'ici toutes les personnes qui vont me dire et qui me disent déjà :

  • "tu es positive, le positif attire le positif"
  • "tu vois, question d'état d'esprit! tu es dans ton flow maintenant, tu as même maigri !"
  • "tu as complètement changé"

Oui, non, peut-être, surtout : merde.

Arrêtons-les bons points et mauvais points.

Mes amis me voient à un instant T, c'est une photo. Et ils comparent avec la photo de la dernière fois que nous nous sommes vus.

Mais c'est bien plus que ça.

Plus complexe, plus fort, plus puissant, plus rude.

Ne confondons pas l'instantanéité de la photo avec toutes les montagnes russes de la vie, et surtout, nul besoin de commenter :)


Sur ces mots, à bientôt.


Pauline



PS: pas de lien affilé, que du love !