Pourquoi être toi en entreprise te sera toujours bénéfique

#changer de voie , #communication en entreprise , #bien dans ses bottes bien dans son job

J'ai souvent entendu qu'il fallait adopter les codes d'un métier, d'une entreprise pour ne pas dénoter et bien s'intégrer.

Ne pas paraître trop enthousiaste, ne pas se dévoiler, être "professionnel".  Je sais pas pour toi, mais je ne suis pas d'accord avec ces croyances collectives.
Au contraire, être toi et montrer au monde qui tu es, même et surtout en entreprise ne pourra qu'être positif. Pourquoi ? Car tu seras sincère.


C'est quoi être professionnel dans son job?  

Bonne question. Je ne prétends pas prêcher la bonne parole, je vous propose dans ce blog seulement de réfléchir à des sujets qui me parlent en espérant que cela aide d'autres personnes.

Je pense que l'on assimile le fait d'être froid et distant au qualificatif professionnel. On ne pourrait pas être chaleureux, sympathique, faire des blagues ET bien faire son travail ?

Ne serait-ce pas une croyance limitante ?


Enthousiasme dans ton travail

Côté privé, si tu es enthousiaste c'est généralement assez bien vu. Tu amènes de la joie et de la bonne humeur, ça fait du bien à tout le monde et puis tes amis tu les as choisis, donc ils ont sûrement le même modjo que toi à voir plutôt la vie en rose.

Là où cela cloche un peu c'est en entreprise : au début l'enthousiasme est vu comme quelque chose d'hyper agréable : tu motives les troupes indirectement, c'est sympa de bosser avec toi, tu apportes un élan nouveau.

Ca c'est au début. Cela peut aussi être pris pour de la (attention les pincettes arrivent) niaiserie. Comme quand on confond gentillesse et faiblesse. On a tous peur d'être "trop gentil" et de ne pas être pris au sérieux. Alors on se barricade et on devient une autre personne. Comme le dit bien cet article du blog être-meilleur, cessez d'être gentil, soyez vrais.

Donc, pour être pris au sérieux dans son job, il faudrait être tel un encéphalogramme plat , ou sans vie ?

Ne laisse surtout pas les autres te changer !

Tu es toi, ce n'est pas mal ou bien, c'est toi. En l'espèce si tu apportes de l'énergie et de la vie naturellement, grand bien te fasse. Mais s'il te plaît ne devient pas un cyborg, garde ton côté fantasque. Si tu ne rentres pas dans les codes, tant mieux.

Tu as sûrement quelque chose à apporter à ta profession. On se rappelle tous d'un médecin qui ne faisait pas médecin, d'un avocat qui ne faisait pas avocat, d'un pharmacien qui ne faisait pas pharmacien. Quand c'est dit avec bienveillance cela veut dire que ces personnes sortent du lot, et ça c'est pas mal non ?


Personnel et professionnel : le syndrome de Dr Jekyll et Mr Hyde


Système de compensation vie pro/vie perso

Autre étrangeté dont je me souviens en entreprise : "dans le pro je suis comme ceci et dans le perso comme cela". Ok, mais on parle bien de la même personne là ?

J'ai parfois été étonnée de devoir ou plutôt de me sentir obligée, durant un temps, de jouer un rôle lors de ma journée de travail.

Le soir c'était un double soulagement : enfin je faisais ce que je voulais, et enfin je pouvais être moi !

Je me souviens de mon ami Idriss, co-fondateur d'Equisense (qui se charge de faire parler les chevaux)avec qui j'allais à un afterwork quand j'étais apprentie, cette journée de travail avait été assez pénible et mon ami m'a dit : "tu es hyper joyeuse ce soir !" Et moi de lui répondre "oui j'ai besoin de compenser".

J'ai souvent eu ce réflexe : journée pas très épanouissante, on compense le soir et on s'amuse. La balance est positive à la fin de la journée, au moins nulle dirons-nous (bien sûr quand j'avais une journée sympa je ne me transformais pas en monstre le soir, cette histoire de compensation ne fonctionnait que pour relever le niveau).

Autre exemple de compensation : le verre du vendredi soir.

Ca t'arrive peut-être d'aller boire des verres avec tes collègues le vendredi soir, c'est sympa d'ailleurs. Le "hic" c'est quand cela devient vital pour la survie de tous, quand aller prendre des verres au début du weekend entre compagnons de galère devient une nécessité.

Nécessité pour décompresser et parler de ce qui ne va pas dans l'entreprise : tu es off, tu es censé t'amuser, et tu passes tes premières heures de liberté à critiquer ton geôlier. En plus de ton temps de travail, ce dernier a également le pouvoir d'avoir ton attention pendant ton temps libre. Assez bien joué !

J'ai envie d'être la même et seule personne, au travail et avec mon entourage. Je ne dis pas que si je mets les pieds sur la table chez moi je le fais au bureau, tout cela dans le respect de l'autre bien évidemment.


Etre professionnel dans son travail : point de vue brésilien

Dans mon cas j'ai à plusieurs reprises tristement remarqué que l'on assimilait ma joie de vivre avec un côté écervelé. Car si on est joyeux et que l'on rit facilement ALORS on ne doit pas en avoir beaucoup dans la tête.

Après avoir vécu plus de 3 ans au Brésil (je te raconte mon histoire dans un autre article)

Ceci étant complètement faux au Brésil, car les brésiliens, du moins dans les entreprises pour lesquelles j'ai pu travailler, sont d'un naturel joyeux. J'ai eu l'occasion de travailler beaucoup là-bas, jusqu'à tard, très tard : 4-5h du matin pour ma première clôture financière mensuelle (moment où vous racontez à l'aide de chiffres ce qu'il s'est passé dans le mois écoulé). Parfois même 10 jours consécutifs jusqu'à plus de minuit, et pourtant je n'ai jamais vu les brésiliens s'énerver les uns contre les autres.

L'un d'entre nous a fait une bourde qui nous retardera de 3h alors qu'il est déjà 2h du matin ?

On tape dans le dos du "fautif" et on rigole, puis on s'y remet. Je disais à mes collègues que dans le même contexte en France on se serait déjà entre-tués. Ca les faisait encore plus rire.

Si j'ai bien apprécié une chose de mes collègues brésiliens (TOUS!) c'est leur sens de l'humour, qui est tellement agréable. Cela était valable pour les big boss également.

Je me souviens d'un diner (des collègues français venaient faire un tour au Brésil) avec mes N+2 et N+3 où chacun y allait de sa petite histoire drôle sur son couple. Notamment mon N+2, qui nous expliquait comment sa femme avait découvert qu'il achetait des bijoux pour elle d'occasion alors qu'il lui faisait croire que c'était des bijoux neufs.

Qu'est-ce-que c'était drôle et rafraichissant en fait. Le lendemain je ne me suis pas dit que vraiment mon Dieu ce n'était pas professionnel de déballer sa vie. Je me suis dit "Merci, ça fait du bien d'être en compagnie de vrais humains". 

Je trouve ça dommage que, au prétexte d'une certaine crédibilité on s'abandonne dans les méandres d'une culture d'entreprise qui ne nous ressemble pas.

Grâce au Brésil je me suis assumée, et était la même au travail et chez moi. 


Pourquoi s'affirmer en entreprise

J'ai réussi à m'affirmer après mon expérience brésilienne. J'ai vu que c'était possible là-bas, je me suis dit : pourquoi pas ici ? On va se détendre un peu.

Et bien en fait ça marche. Alors quand je dis que ça marche, ça a marché pour moi avec l'extérieur : j'ai eu de très bonnes relations avec les partenaires, les clients, mes interlocuteurs externes.

En interne, pour se faire respecter, être prise au sérieux, c'est une autre paire de manche. Je ne dis pas que c'est tout le temps difficile, je dis juste que ça a plusieurs fois été le cas pour moi. Ce n'est pas pour ça qu'il faut se laisser abattre, bien au contraire !

Plus tu t'assumeras plus il te sera facile de naviguer et d'aller de l'avant et oser changer de travail. C'est ce qui m'a aidé pour être réactive et oser mes différents changements de voie

Avoir ta poker face toute la journée au travail est fatigant à la longue, non ? Et si nous nous montrions tous tels que nous étions vraiment ?


Et toi, arrives-tu à te montrer tel que tu es au travail ? Dis-le moi en commentaires !