La quinconce micro-macro

#nouvelleeredutravail , #bien dans ses bottes bien dans son job , #peur de l echec


Le micro est identifiable, le macro ne l'est pas


Quand j'étais à Dauphine j'étudiais la micro-économie (l'économie au niveau de l'individu) et la macro-économie (au niveau de la société - la somme des individus).

Est-ce-que c'est cette formation qui a façonné ma manière de penser sur ce sujet ?

Ou bien est-ce-que les personnes ayant déjà cette manière de penser sont allées dans cette université ?

(Je vous épargne le débat de la poule ou l'oeuf, d'ailleurs je pense que c'est la poule ET l'oeuf en même temps mais c'est un autre sujet.) 

Mystère, toujours est-il que je résonne souvent en micro vs macro, et je sais que certains amis anciens dauphinois ont le même vocabulaire (le vendredi soir on se réunit et on évoque nos différentes visions micro/macro et spoiler...on adore ça!).


Micro-macro personnel

Qui je suis au micro vs au macro

  • Je vois le macro comme ma global picture, l'image que j'ai de moi au global.

  • Je vois le micro comme un fait à part, un exemple, et non une tendance.

En revanche, s'il y a une somme de micros identiques, alors on peut dire que l'on a affaire à un trait macro.

Est ce que la somme des micros dessinent mon macro?

Je pense que oui.

Le hic est que l'on n'a pas accès à la somme de tous les micros, mais uniquement des micros que l'on perçoit.

Et a fortiori, les autres n'ont accès qu'aux micros qu'ils voient de nous.

Nous n'y avons pas accès car nous ne pouvons pas processer les milliards d'informations micros présentes à chaque instant.

Le cerveau, la conscience et tout l'orchestre sélectionnent les informations.

Une information micro perçue et hop, grosse tentation de mettre cela dans une case pour rassurer le cerveau reptilien qui se nourrit de jugements

Cela s'appelle un raccourci malheureux ou une conclusion hâtive, ce sont des informations prises à part et montées en scenari.

C'est humain, on a tous le réflexe de mettre trois informations bout à bout et de faire un scénario complexe et complet, alors que c'est en réalité une lecture en diagonale de la personne.

Dans les faits, un exemple ne prévaut pas d'une généralité.

Le micro est identifiable, le macro ne l'est pas.

C'est un peu l'allégorie de la carte et du territoire.

La carte et le territoire

Si le macro est par définition inaccessible, comment communiquer dans les deux sens (percevoir et dégager) un macro cohérent avec la réalité?

On en vient à la carte et au territoire : sachant que le territoire ne peut être ni représentable ni représenté, on s'accorde à le représenter étant entendu que sa représentation est fausse et a ses limites.

C'est mieux que rien, comme l'économie par exemple, qui se veut un modèle théorique et imparfait de la réalité.

La carte est la théorie que nous pouvons appréhender, car le territoire se vit mais ne se modélise pas à 100%.

Je pense donc que dessiner mentalement le macro de quelqu'un est impossible au départ, il faut collecter beaucoup d'informations pour pouvoir se faire une idée. 

Pour soi, je vois plus de solutions pratiques (et puis c'est tellement plus sympa de se concentrer sur soi et de vivre sa vie que d'analyser celle des autres ;) ).

Une articulation qui me plaît serait la suivante :

Quand mes actions, mes pensées et mes intentions servent mon macro, alors je suis alignée.

Autrement dit:

Quand je pense à la moi du futur (ma future moi au niveau macro), comment se comporterait-elle aujourd'hui?

Et à partir de là je vais naturellement mettre en place des actions micros qui concordent et se dirigent vers le macro souhaité.

Quand mes actions, mes pensées et mes intentions servent mon macro, alors je suis alignée



Quand la peur est présente, la représentation du macro est erronée et on peut croire qu'un micro différent (du macro) est impossible



Micro-macro extérieur

Notre réalité, ma réalité et la probabilité

J'aime bien penser en micro-macro concernant le monde extérieur également.

Surtout quand j'entends

  • "il y a une réalité que tu ne peux pas nier"

  • "tu ne peux pas ignorer les startistiques"

  • "tout le monde le dit", etc.

Je pense que quand la peur est présente, la représentation du macro est erronée et on peut croire qu'un micro différent (du macro) est impossible.

J'illustre: vous cherchez un job? un amoureux? un appart? un visa?

Peu importe où vous êtes, l'histoire que les autres racontent ou que vous vous racontez n'est pas forcément la vôtre.

  • Au Brésil ou à Hong Kong, rencontrer l'amour est "impossible".

  • A Barcelone, c'était les appartements qu'il était impossible de trouver.

  • Au Brésil, c'était les visas qui étaient très durs à obtenir et qui empêchaient d'avoir un emploi.

  • La liste est longue.

Je reprends.

Vous cherchez un job? un amoureux? un appart? un visa? et la vie est DURE car tout le monde le dit ou pire, vous le voyez de vos propres yeux?

Ma réponse est toujours la même. Roulement de tambours.

Vous n'en avez besoin que d'un (par catégorie - selon le lifestyle de chacun).

Le macro est la moyenne (somme du tout divisé par le nombre d'individus), non la médiane (50% des gens au dessus, 50% des gens au-dessous), et le micro peut être la donnée marginale.

C'est là que la magie opère.

Peu importe la réalité moyenne à l'extérieure, premièrement, prenez conscience que c'est VOTRE réalité.

Ensuite, peu importe ce que vous cherchez, vous pouvez déjouer les statistiques.

Si on se basait sur les statistiques, je suis sûre que vous n'auriez pas la vie que vous menez actuellement.

Que beaucoup de situations ne seraient pas arrivées car il y avait si peu de chances qu'elles arrivent...

Certains évènements se sont même peut-être joués de peu, ont été improbables.


L'ingrédient à rajouter

De mon point de vue, la variable à ajouter dans l'équation est la magie.

L'inattendu.

Les surprises de la vie.

Le divine timing nous dépasse, les rendez-vous de la vie apparaissent quand nous sommes prêts.

Quand l'élève est prêt, le maître apparaît.


Terminons comme souvent en portugais:

A vida é a arte dos encontros, embora haja tantos desencontros

La vie est l'art des rendez-vous, bien qu'il y ait tant de rendez-vous manqués...


Sur ces mots, à bientôt. 


Pauline