Tout ne dépend pas de moi

#nouvelleeredutravail , #bien dans ses bottes bien dans son job

Ou comment se remettre à sa juste place.

C'est humain d'avoir une tendance naturelle à faire un zoom sur SA vie, SES choix, SES projets, SON avancée.

Les français abhorrent l'échec, les anglo-saxons l'adorent.

Pour ma part, je trouve le mot échec assez triste et stérile.

Je lui préfère les mots épreuvechallengesituation.

Comme si le mot échec en lui-même sonnait le glas.

C'est la sentence, la fin, le raccourci, le point final, alors que je vois cela comme une donnée parmi tant d'autres.

Un point de vue, un instant de vie, un paramètre. Rien de plus.

Lui attribuer une nouvelle dénomination ne résonne pas de la même manière dans mon système.

J'ai la sensation de dédramatiser en l'appelant autrement.


La glorification de la seule volonté a ses limites


Quand on veut, on peut

Je parlais déjà des injonctions du développement personnel dans l'article la thérapie à l'emporte-pièce.

Par exemple, si un problème survient, est-ce une redirection ou est-ce un chapitre inévitable (théorie de "the obstacle is the way")?

J'ai aussi commencé à aborder ce sujet du lâcher-prise ou plutôt du non-contrôle total dans l'article Dépouillement personnel : ces concepts qui m'ont allégée.

Je trouve que la culture du "hustle" (du productivisme à tout prix) et de la glorification de la seule volonté a ses limites.

  • Quand on veut on peut
  • Ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait 
  • Visualise ce que tu veux avoir et regarde cela "unfold" dans ta réalité...

...pour résumer cette manière de fonctionner dans l'inconscient collectif.


Limites & hors-jeu

Le problème avec ce fonctionnement volontariste est que:

  1. Si le plan ne se déroule pas comme prévu, alors l'entiéreté du résultat repose sur nos épaules

  2. Si le projet A est un échec pour A et qu'en revanche il nous amène l'opportunité B, nous sommes si obnubilés par faire fonctionner A envers et contre tout que nous ne voyons pas les opportunités B ou annexes s'offrant à nous.

Comment savoir ce qui est bon pour nous alors que nous n'avons même pas idée de l'étendue des possibilités ?

Voir l'obstacle ou l'échec comme une redirection est la magie de la sérendipité,


Jongler avec les polarités

J'aime dire et répéter que nous sommes des êtres pluriels.

Nous pouvons être extravertis ET introvertis : adorer les autres ET aimer se retrouver seul pour se recentrer et créer.

Adorer la gastronomie ET le jeûne, être littéraire dans l'âme ET aimer les maths.

Être sur-motivé, volontariste ET jeter l'éponge dans certaines situations. Utiliser notre discernement pour savoir quelle carte jouer à un moment précis est clé selon moi.

J'ai apprécié cet épisode de podcast avec Charles Pépin "Aie confiance en tout ce qui n'est pas toi".

Le philosophe explique que parfois un projet marche, parfois non, et selon Charles Pépin, penser que tout dépend de moi est un leurre.

Cela rejoint la vision de Franck Lopvet de donner des coups dans l'eau, de jouer au jeu de la vie gratuitement, pas pour gagner, mais pour exprimer qui nous sommes.


Penser que tout dépend de moi est un leurre



Cela fait partie du jeu de la vie



Le vrai débat

La perception

Selon moi le vrai débat n'est pas l'échec en lui-même mais la dimension que nous lui donnons via notre attention.

Quelle est notre perception de la situation, quelle importance lui donnons-nous ?

Voyons-nous le grand tout ou nous attardons-nous plus qu'il ne le faudrait sur ces évènements?


Dézoomer

J'aime bien l'idée de dézoomer (plutôt que le redondant prendre du recul/de la hauteur).

Il n'y a pas QUE ce projet/ce résultat dans la vie.

Arriver à cette jonction : si cela arrive tant mieux, sinon c'est cool aussi change la donne.

Comme disent les brésiliens, "faz parte" : ça fait partie du jeu de la vie.

Une expression qui ouvre plus de possibles que notre "c'est la vie" à mon sens.


Sur ces mots, à bientôt.

Pauline