La thérapie à l'emporte-pièce

#nouvelleeredutravail , #bien dans ses bottes bien dans son job , #communication en entreprise , #Hong Kong , #changer de voie

Depuis que je m’intéresse au développement personnel, je découvre la liberté d'être dans ce que je veux apporter au monde et dans ma vie, mais également les injonctions.

"Il faut faire ceci/cela”, les méthodologies et recettes miracles, il y a tout et son contraire, comme d’habitude tout dépend d’où l’on regarde et ce que l’on regarde.


Ca depend d’où l’on part.

  • Intentions ?
  • Objectifs ?
  • Go with the flow et lâcher-prise ?
  • Se laisser vivre et aller où le vent nous mène ?


Qui a raison dans cette cacophonie ambiante ?

 

Napoleon 2nd

Quand j’ai commencé à lire du développement personnel, c’était avec un livre à l’américaine (Napoleon Hill – Three feet from gold).

On nous y explique comment changer sa vie en changeant son attitude et aussi comment ne jamais laisser tomber, car nous sommes potentiellement toujours à 2 doigts d’un trésor (c'est cadeau pour la version accélérée).

Ce roman m’a:

  • ouvert une porte (merci pour cela)
  • il m’a en revanche également stressée (non-merci pour ceci)


En tant qu’optimiste de naissance, je travaille sur mon état d’esprit depuis longtemps.

Cela ne veut pas dire que je suis parfaite ou qu’il n’y a plus de travail à faire, pas du tout.

En revanche, cela veut dire que je suis consciente de l'impact qu’ont mes perceptions sur ma vie.

Donc ce pouvoir, je le travaille depuis très longtemps déjà.


A la lecture de ce livre, j’ai pris ses conseils pour argent comptant sans les remettre en question ou les faire passer au travers de ma grille de lecture (AKA la jugeotte).

Je me suis stresséeépuisée et je ne voyais pas comment je pouvais faire encore plus de ce côté-là.

 

L'équilibre

Il n’y a pas longtemps j’ai fait une nouvelle rencontre amicale.

On a rapidement parlé de livres.

Et je parlais à cette amie des livres que j’aimais : des romans avec une touche de développement personnel ou des livres de spitirualité.

Elle m’a fait part de ses goûts également: des livres de management/astuces/productivité (pardon si je ne retranscris pas cela à 100 %, cela correspond à ce qui a été compris pour moi plus que ce qui a été énoncé par cette personne).


Et elle a eu une réaction qui m’a interpelée quand nous nous sommes rendues compte de nos goûts aux antipodes (alors que nos conversations partent elles rapidement en débat philosophique sur la vie).

Elle m’a dit la chose suivante:

“Les livres que tu lis ne me plaisent pas car c’est quelque chose que je sais déjà.

Et je pense que tu fais déjà naturellement ce qu’il y a dans les livres que moi je lis.

C’est juste que l’on a pas besoin des mêmes livres car l’on a naturellement intégré des choses différentes”.


EXACTEMENT.


Si je suis déjà une machine au niveau discipline/astuces/organisation et que naturellement je suis un “go getter”, quel est le but de lire des livres où l’on me dit qu’il faut que je sois encore plus productiviste? (0, à part me créer de l’anxiété).


En revanche, lire des livres empreints de douceur, de beauté, du monde de l’invisible m’apaise et apporte de l’être dans mon faire et mon avoir si cadrés déjà.

Ca me permet de m’autoriser à m’écouter plus, à être plus confiante que tout va bien même quand je ne “fais” pas.

Et de ne pas culpabiliser quand je me repose, que je récupère, que je chille tout simplement.

Pour d’autres, avoir un cadre plus prononcé dans leur quotidien en termes d’organisation/horaires/routine peut, j’imagine, les aider à structurer leurs activités s'il s'écoutent bien et suivent naturellement leurs envies.

Ce qui les aide me rendais esclave de moi-même.


"C’est juste que l’on a pas besoin des mêmes livres car l’on a naturellement intégré des choses différentes


Pas de science infuse

Ce qui m’amène à la réflexion suivante: la thérapie à l’emporte-pièce n’existe pas, et elle peut même être dangereuse pour les personnes non avisées.

Comme moi quand j’ai entamé une “vraie” thérapie avec une aide extérieure.

Je ne blâme pas spécialement ma thérapeute de l’époque, je pense que c’est réellement dur de savoir où en est quelqu’un dans son chemin.

Ce que je questionne, c’est de ne pas s’y être du tout intéressé.

remettre en cause une fondation avec laquelle la personne est à l’aise, quel est le but escompté?

Le résultat a été pour moi une grande perte de repères.

Des repères qui m'allaient pour la plupart.

Plutôt que de raser la maison, repeindre les murs aurait été plus approprié.

J'ai entendu qu’il y avait le bien ET le mal.

Qu’elle avait LA recette de la vie et que ma manière de faire (qui m’allait pour certaines choses, moins pour d’autres sinon je n’aurais pas entamé ce travail) ne convenait pas pour réussir sa vie et que tout était à revoir.

Qu'elle savait mieux que moi ce qui était bien pour moi.


"Plutôt que de raser la maison, repeindre les murs aurait été plus approprié"



"Je m’octroie le droit de changer d'avis, quand je le veux, si je le veux"



Thérapie, pas soumission

Que tout devait être facile sinon on était pas sur le bon chemin.

Qu’il fallait être uniquement, se concentrer très fort et que nos souhaits allaient se réaliser.

Je ne dis pas que c’étaient ses mots à l’époque, je dis que ça en a été ma comprehension.

Et que le problème que j’énonce ici est le fait que cette professionnelle ne se soit pas intéressée à ma verité AVANT d’entamer le travail ainsi qu’à ma compréhension de sa transmission PENDANT ce dernier.


Ensuite, il eut été de bon temps de me laisser de l’autonomie et de ne pas prendre l’ascendant sur moi, j’ai ma part de responsabilité dans cet échec cuisant.

Grâce à cet episode douloureux, je sais que plus jamais personne ne prendra les rênes de ma vie à ma place.

Comme Franck Lopvet le dit : un mauvais thérapeute est aussi parfait qu’un bon thérapeute, c’est ce dont nous avons besoin qui se presente à nous.

 

Je ne savais plus comment faire un pas en avant.

Je suis un manifestor en human design, je suis à l’aise dans l’action, passer de l’idée à la realisation est chose aisée pour moi.

Mais j’ai compris que je ne devais pas faire, que c’était mal.

Et que si je faisais dans le but de quelque chose, j’étais en dehors de moi et donc pas alignée.

Ca a duré un temps jusquà la scission et ce moment où j’ai compris que MA compréhension et ma grille d’analyse étaient les plus justes…pour moi à l'instant T.

 

Menu déroulant

  • The obstacle is the way vs tout doit arriver naturellement si c’est ton chemin

  • Il faut travailler dur pour réussir vs ça doit être facile si c’est meant to be

  • On a notre libre-arbitre vs tout est pré-destiné

  • Il faut poser une intention vs il faut voir ce qui vient à nous

  • On est au pouvoir de notre vie vs il faut lâcher-prise

  • La loi de l’attraction vs incarner ce que la vie nous envoie à un instant T (et s’aligner à ce qui est envoyé)

  • La loi d’attraction c’est vouloir et donc manifester vs La loi d’attraction c’est justement ne pas vouloir et ne pas manifester le manquer et donc attire ce à quoi tu ne penses plus

  • Change toi les idées – think positive! vs vivre ses émotions

Vous voyez l’idée.

 

Là où se trouve réellement mon pouvoir

Qui s’y retrouve là-dedans?

Pas moi au départ.

Un peu plus maintenant.

Car je choisis à la carte les idées qui me font du bien.

Je m’octroie le droit de changer d'avis, quand je le veux, si je le veux. Je chemine.

Plus jamais je n’accepterai et n’internaliserai des injonctions à l’emporte-pièce.

Si je vais mal et que cela me fait du bien de me laisser à la tristesse, my problem.

Si cela me fait du bien de me changer les idées, my problem as well.


Je trouve que connaître l’existence de ce panel de possibilités permet de choisir ce qui nous fait du bien.

Comme une routine healthy & naturelle qui viendrait nous apporter un peu d’air frais dans un quotidien productiviste.

Si en revanche la routine censée nous faire du bien nous enferme dans une spiritualité consumériste, je rentre dans un schéma encore plus nuisif où je deviens le dictateur de moi-même.


En espérant que ce billet ouvert t'aidera.

Sur ces mots, à bientôt.

Pauline