Dépouillement personnel : ces concepts qui m'ont allégée

#nouvelleeredutravail , #changer de voie , #bien dans ses bottes bien dans son job

De mon point de vue, le piège du développement personnel est de passer sa vie à l'analyser sans la vivre pleinement.

Vous saurez si ce symptôme vous concerne si, dès qu'il se passe quelque chose dans votre vie, la première pensée qui vous vient est :

"Mais pourquoi il m'arrive cela?"

Si votre cas est plus aggravé, la question qui vous taraude est probablement :

"Pourquoi j'attire cette situation et ces personnes? Pourquoi mon inconscient souhaite vivre cela?"

J'ai, de mon côté, jeté l'éponge sur les circonstances : peu importe ce qui se présente à moi dans la vie, je ne perds plus d'énergie à débattre personnellement sur la poule ou l'oeuf, est-ce moi qui ai créé la manifestation, est-ce quelque chose qui devait arriver car c'était écrit...

Je m'en fous.

C'est fini, je ne veux plus débattre de ce qui est.

J'ai décidé qu'à partir de maintenant, mon énergie serait uniquement employée à créer & répondre en fonction de ce qui se présenterait à moi sans décortiquer avec des :

  •  "et si" 
    et 
  • "comment je pourrais modifier ce qui m'arrive à l'avenir".

En ayant ce déclic, je me suis aussi dit que "connaître" (ou plutôt intellectualliser si je suis honnête avec vous) une multitude de principes théoriques de développement personnel sans essayer de les appliquer (donc de les incarner), ne servait à rien du tout.

Je vous propose un tour d'horizon de mes "aha moments"(ou fulgurances), sur ce que j'ai intégré puis ce que j'ai décidé de laisser sur le bord de la route.


"I do me, they do them"


Je garde... 

Le discernement

Marcus Aurelius l'a si joliment exprimé dans cette phrase : 

«Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre»

Distinguer dans quelle catégorie on se situe à un instant T est "game changing"pour nous permettre de répondre (ou pas) à la situation.


L'acceptation

Gros morceau.

Accepter, j'ai longtemps pensé que cela revenait à se résigner.

Et si vous êtes comme moi, on n'aime pas se résigner ! (Je vous vois les jusqu'au boutistes).

Puis m'est apparu le terme accueillir.

Accueillir une nouvelle information, revoir ses plans étant donné cette nouvelle information. J'ai un peu plus compris ce qui se cachait derrière l'acceptation.


Accepter de vivre avec

Dans le magnifique film Deux Moi de Cédric Klapisch, la thérapeute Camille Cottin l'explique :

"Accepter/Faire le deuil, ce n'est pas oublier. C'est vivre avec sans que cela soit un fardeau".

C'est quand on arrive à parler de quelque chose sans s'effondrer, sans pleurer, sans que cela nous touche profondément.

Quand uniquement un voile de tristesse vient se poser sur cette information, comme une jolie bouteille à la mer que l'on adorait mais qui est définitivement perdue dans l'océan.


Accepter de souffrir

Un autre angle de vue serait la définition qu'en a donné le Dalaï-Lama à Eric Grange dans cet épisode du podcast Métamorphose.

Quand Eric a rencontré le Dalaï-Lama, il lui a demandé comment telle situation pouvait arrêter de le faire souffrir.
Le Dalaï-Lama lui a répondu :

"Dis-toi que cette situation ne changera jamais".

Eric était perplexe et choqué, c'est justement ce qu'il voulait éviter car :

"Ca [le faisait] trop souffrir" et il se mit à pleurer.

Le Dalaï-Lama a alors dit : 

"C'est ça le processus d'acceptation.".

J'ai trouvé cela d'une puissance...tout ce processus de deuil (le déni, la colère, la négociation, la dépression, l'acceptation), mais surtout du point de vue émotionnel.

On ne fera pas l'économie de vivre ses émotions, on devra connecter avec notre souffrance si on veut remonter à la surface plus tard.


Le Lâcher-prise

Tout d'abord, je n'apprécie pas ce mot.

Comme quand tu es chez le gynécologue, que ça te fait mal et que l'on te dit "Détendez-vous". Vaste programme.

Chacun a sa sensibilité avec les mots, celui-ci ne me parle pas.

Un jour, j'ai compris.

Le lâcher-prise ne veut pas dire "s'en foutre complètement de tout et devenir un cyborg", mais plutôt se dire que l'on a fait de son mieux (4ème accord toltèque) et accepter de ne pas contrôler les circonstances extérieures et donc les autres.

Mon mantra en ce moment est :
"I do me, they do them".

Je m'occupe de moi et de mes actionsj'incarne qui j'ai envie d'être et je fais tout pour aller vers ce qui me fait vibrer

En revanche, j'arrête d'espérer et de brûler des cierges pour que tout se passe comme JE l'ai prévu car MOI je sais ce qui est mieux pour moi (et donc pour l'Humanité).

Je fais ma part du job et je laisse la vie orchestrer le reste.

J'ai donc remplacé "lâcher-prise" avec "arrêter de vouloir contrôler les autres et l'extérieur".


La réaction des autres en dit sur eux uniquement

Arrêter d'attendre soi des autres.

Les autres sont les autres, ce qu'ils font expriment qui ils sont, cela n'a aucun rapport avec qui je suis.


La réputation

Je définis la réputation comme la manière dont je fais les gens se sentir.

Et a fortiori ce qui se dit de moi quand je ne suis pas là.

Point final.


L'équilibre énergie / matière

Ce que j'appelle "énergie" ici c'est le monde de l'invisible, le subconscient, l'inconscient, où les actions ne sont pas visibles et où nous avons difficilement de prise.

La matière pour moi est le monde concret dans lequel nous pouvons être dans l'action (consciente ou inconsciente), nous avons une prise dessus.

Si l'on se dit que :

  1. est l'énergie
  2. est la matière

Effectuer un travail ou une guérison dans 1 me permet de prendre des actions inspirées dans 2.

C'est l'un ET l'autre.

Si je fais 1 sans 2 c'est comme si je mangeais des aliments gourmets avec l'emballage
Si je fais 2 sans 1, c'est comme si je savais cuisiner comme un chef avec des aliments périmés
Si je fais 1 avec 2, je cuisine excellemment bien avec des ingrédients nobles

Jackpot !

En résumé :

  • j'arrête de n'agir que dans 1 (en faisant des soins énergétiques à gogo, des thérapies, des méditations etc au risque de devenir un légume sans vie)
  • et je passe sans cesse de 1 à 2 quand je sens que l'un ou l'autre prend le dessus.


La responsabilité

Cela ne veut pas dire culpabilité.

Du coup, j'ai encore un peu de mal à définir ce que c'est exactement.

Je me dis que c'est l'occasion de prendre conscience que je n'ai pas joué ma carte comme je l'aurais voulu.

Que j'ai ma part d'implication (même si ce n'est pas à 100%).

C'est un concept qui me permet de me sortir de la tentation d'être une victime, sans pour autant avoir trouvé la baguette magique qui me permet de faire différemment la prochaine fois.


Les détails n'en sont pas

Le diable est dans les détails, et ce sont les actions au niveau micro qui me permettent d'être qui je suis au niveau macro.

Chaque intention & action comptent.


Le flow

La fluidité veut juste dire être dans le sens du courant, donc bosser avec la vie.

Cela ne veut pas dire 0 effort & 0 souffrance.


L'équilibre

L'équilibre existe uniquement au niveau macro : au niveau macro, je passe sans cesse d'un déséquilibre à un autre, je saute entre deux polarités

Comme lorsque je marche.


L'acceptation, c'est quand on arrive à parler de quelque chose sans s'effondrer, sans pleurer, sans que cela nous touche profondément.

C'est apprendre à vivre avec.



Ramener tous les évènements douloureux à la notion de responsabilité, c'est selon moi du contrôle déguisé



Déconstruction : ce que j'accuse et je refuse !

La responsabilité

Je refuse le concept de la responsabilité comme "je me suis attiré ces gens et cette situation".

Ça disperse mon énergie, quand je vis quelque chose de dur c'est contre-productif et cela m'auto-flagelle au lieu d'aller de l'avant.

Et avec du recul, j'ai l'impression que l'en pensant que nous sommes uniques créateurs et que nous choisissions tout dans notre vie, cela revient à dire que nous souhaitons tout contrôler.

Petits humains ne contrôlent rien, sinon leurs pensées, intentions et actions ici et maintenant.

Ramener tous les évènements douloureux à la notion de responsabilité, c'est selon moi du contrôle déguisé.


Le détachement

J'accepte et j'aime beaucoup la notion de Deepak Chopra de détachement vis-à-vis du résultat.

C'est cela pour moi se détacher.

En revanche, utiliser le mot "détachement" pour éviter ses émotions et feindre que quelque chose ne nous touche pas afin de ne pas se connecter à sa souffrance, j'appelle ça de l'anesthésie.

Le détachement est a priori : j'agis et j'espère tel résultat en sachant que peut-être ça n'arrivera pas.

L'anesthésie est a posteriori : ces évènements m'ont fait mal mais je soutiens que tout doit arriver pour une raison / je vois le bon côté des choses, etc.


La loi de l'attraction

Bien sûr qu'elle existe de mon point de vue.

Ce que je ne veux plus entendre, ce sont les recettes magiques pour maîtriser cette loi :

  • Ask and it's given
  • Ne plus vouloir quelque chose est la clé
  • Méditation pour attirer ceci ou cela dans ma vie

La loi de l'attraction de ce point de vue-là est plus pour moi une tentative d'emprise sur la vie.
 "Je veux manifester X, comment faire?"

Je vois désormais les choses de la manière inverse.

Je vois ce que la vie m'apporte, comment la vie s'exprime à travers moi et j'ajuste :

  • ou j'accepte de me laisser traverser (to allow)
  • ou je me débats car je n'en veux pas (resistance).

J'arrête juste de décider en amont ce qui devrait ou non m'arriver.


La vulnérabilité

La vulnérabilité et l'authenticité oui, mais pas tout le temps avec tout le monde.

Je me montre vulnérable si j'en ai envie, si là je sens que c'est juste pour moi de partager avec ces personnes.

Est-ce-que les personnes en face ont l'air ok pour accueillir un tel cadeau ?

Est-ce-qu'elles semblent prêtes de mon point de vue?

Garder son jugement pour choisir de me dévoiler ou non est clé dans ma vie.

Je partage à différents degrés mon intimité avec les personnes que je souhaite et je ne désire pas me mettre à nu en toutes circonstances.

 

Aimer inconditionnellement

"Envoyer de l'amour à ceux qui te font du mal car ils sont plus difficiles à aimer..."

Ok sur un autre plan, mais sur le plan de l'humain, comme dirait Franck Lopvet, dans ce cas là "Viens violer mes gosses".

Non, il y a des choses qui ne sont pas acceptables, à chacun sa jauge.

Si tout glisse sur nous cela peut nous faire devenir un être sans vie, sans envie, un encéphalogramme plat.

Ce sera un grand non !


Lâcher du lest

En résumé, mon mindset du moment est s'en foutre un peu plus, réfléchir un peu moins.


C'est ma compréhension et ma manière de penser à l'instant T, qui changera sûrement d'ici peu. Stay tuned.


Sur ces mots, à bientôt.

Pauline