"Dans la réalité, un principe piétiné dans un travail imparfait vaut mieux que pas de job du tout.
Les entreprises le savent, d'où le rapport de force non équilibré"
Qu'est-ce-qu'un non-négociable?
Un non-négociable, dans n'importe quelle relation - situation-configuration sont les deux-trois limites sur lesquelles vous ne pouvez pas revenir. C'est à prendre ou à laisser.
Les différents terrains de jeu des non-négociables
En Amour
En relation amoureuse, ça pourrait être :
- Ne pas tromper sa/son partenaire
- Se tenir informé de ses programmes respectifs
- Si l'on vit ensemble, se déchausser quand on rentre à la maison
Exercice libre, c'est propre à chacun.
On ne peut pas avoir trop de non-négociables non plus, mais en avoir 2-3 permet d'avoir une limite fixée, comme une ancre jetée à la mer- c'est un repère important à avoir.
Au travail
Dans le monde du travail, cela pourrait prendre la forme de :
- Un environnement de travail propre
- Une manière de communiquer respectueuse
- Des outils de travail qui fonctionnent
Par exemple.
Que faire alors quand nos non-négociables sont piétinés?
Grande question.
Pas de réponse mais encore plus de questions
Avertissement : je n'ai pas la réponse.
Des pistes de réflexion pourraient être :
- Se demander si le non-négociable en était vraiment un?
- Quelle valeur ce non-respect (perçu) du non-négociable vient-elle toucher?
- Que se passerait-il si j'accepte la situation sans rien dire?
- Que se passerait-il si j'exprimais mon désaccord ainsi que des solutions?
- Est-ce si important à mes yeux? Pourquoi?
Le seau d'eau et la maison qui brûle
Je ne veux pas dire qu'il faut dire amen à tout et automatiquement dire ok à ce genre de situations.
J'explore simplement le fait de prendre du recul et de voir ce que l'on peut faire avec les outils à notre disposition.
Il y a ce que l'on contrôle, ce que l'on ne contrôle pas et la sagesse est de savoir distinguer l'un de l'autre.
J'ai longtemps confondu acceptation avec résignation: accepter voulait dire laisser tomber à mes yeux. Aujourd'hui, je comprends qu'accepter est faire du mieux que l'on peut, compte tenu de la situation actuelle.
C'est accueillir une nouvelle information.
C'est comme si votre maison brûlait : vaut-il mieux se plaindre du fait qu'elle brûle ou aller chercher le seau d'eau pour éteindre l'incendie ?
Se plaindre est complètement humain et c'est normal. Je dis juste que passer à l'étape suivante est nécessaire, une fois le choc encaissé et la peine vécue.
Comment respecter ses valeurs sans plan B ?
Certains de vos amis vous ont sûrement dit "ce n'est pas acceptable ! Si c'est comme ça, il faut qu'ils comprennent que tu te barres!".
Dans le joli monde douillet de la théorie, pourquoi pas.
Dans la réalité, un principe piétiné dans un travail imparfait vaut mieux que pas de job du tout. Les entreprises le savent, d'où le rapport de force non équilibré.
"Il y a ce que l'on contrôle, ce que l'on ne contrôle pas et la sagesse est de savoir distinguer l'un de l'autre"
"Avoir ces deux options en tête à tout moment vous permettront surement d'élargir votre éventail de réactions et de faire le choix le plus juste pour vous"
Quelles solutions quand on ne se sent pas respecté (e )?
La flexibilité temporaire comme alliée
Je dirais de s'inspirer de l'orient.
Si j'apprends bien une chose ici à Hong-Kong c'est la flexibilité, la fluidité, la souplesse. Croyez-moi, c'est dur pour l'occidentale que je suis !
Je lis dans le mot flexibilité la non-fiabilité.
Je dois en revanche admettre que je vois mon entourage asiatique bouger avec plus de fluidité que nous, occidentaux.
Ils s'adaptent, prennent une nouvelle information et s'en accommodent.
Ne discutent plus de "hier ce qu'il s'est passé" mais "donc aujourd'hui ce sera cela".
Après avoir lu le livre le paradoxe du poisson rouge, je me suis dit qu'être à l'aise avec une redéfinition constante des règles du jeu était une compétence aidante à développer.
Le discernement entre ce qui est important et ce qui l'est moins
Et c'est vrai qu'en cas d'attaque de nos principes fondamentaux, cela peut nous faire gagner beaucoup d'énergie.
Je ne dis pas que claquer la porte ou accepter sont deux directions opposées et qu'il faut toujours prendre l'une ou l'autre.
Je dis juste qu'avoir ces deux options en tête à tout moment vous permettront sûrement d'élargir votre éventail de réactions et de faire le choix le plus juste pour vous.
Mettre un peu d'eau dans son vin en somme.
Conclusion
Do your best, fuck the rest.
Sur ces mots, à bientôt.
Pauline