Gérer son stress ou comment mettre le problème sous le tapis

#nouvelleeredutravail , #bien dans ses bottes bien dans son job

Solutions ou maquillage ?

J'ai toujours été étonnée quand, faisant face à des situations stressantes au travail, on me disait que je devais :

  • "gérer mon stress"
  • "arrêter de prendre les choses à coeur"
  • "ne pas y penser"
  • "faire de la méditation"
  • "penser à autre chose"

 

Gérer son stress, gérer le stress ou bien tout simplement parvenir à le couper?


De la théorie à la pratique

En théorie, je ne peux qu'être d'accord.

Mais en pratique : comment fait-on?

Comment fait-on pour bloquer les poubelles émotionnelles que notre manager (cela fonctionne aussi avec notre collègue) nous donne si généreusement?

 

Les autres y arrivent !

J'ai connu des collègues qui sont des "bloqueurs de négativité" professionnels et je les admire.

Je pense en revanche que cette qualité est innée.

Comment fait-on quand les mots et le comportement de nos supérieurs entachent notre bien-être?

 

Et moi dans tout ça ?

J'ai beau essayer, multiplier les techniques, je reste submergée quand un incident (à mes yeux) arrive au travail.

Par incident, j'entends : ton de voix qui monte, reproches, changement impromptu de priorité et pressurisation " arrête tout, tout de suite, et fais cela pour hier".

Je ne sais pas, je n'ai toujours pas trouvé la réponse.

Je multiplie les méthodes alternatives (acupuncture, méditation, kinésiologie, ostéopathie, reiki) en y trouvant un soulagement ponctuel car cela calme les symptômes.

Je remonte au bord de l'eau, prend une bouffée d'air et tente de me maintenir à flot la semaine.


Je suis clairement plus dans une logique de survie plutôt que d'expansion.

Une fois que l'on a pris conscience de ça, on en fait quoi?


"Et si on essayait de couper le stress plutôt que d'employer son énergie à gérer celui des autres ?"


 Aller voir à la source

Comment faire pour soigner la racine?

Comment faire pour ne plus être touchée par la forme, si cela est important à mes yeux?

Comment gérer les changements d'humeur des autres? La peur?

Comment ouvrir le dialogue quand on marche sur des oeufs?

 

Un autre angle de vue

Et si on essayait de couper le stress plutôt que d'employer son énergie à gérer celui des autres?


La décompression

Personnellement je vide les poubelles émotionnelles que l'on me donne (et que malheureusement je prends) en pleurant.

Oui, de manière intempestive. Oui, au travail aussi. C'est ma manière de les vider à mon tour, comme une mécanique.

Compliqué à vivre, j'essaie d'accepter cette réaction presqu'animale, n'ayant pas trouvé d'autre alternative et étant fatiguée de lutter contre cela pour garder la face (sachant que ca fait 32 ans que le combat perdure - je déclare forfait).


 

"Oser avoir une discussion difficile, c'est avoir envie de briser le cercle vicieux"



Et après ?

Une fois la vague émotionnelle passée, comment ouvrir le dialogue et expliquer à son manager que l'on aimerait fonctionner différemment pour la prochaine situation?


Je suis convaincue qu'il faut s'exprimer, sans anticiper la réaction des autres car sinon on fonce dans le mur, lentement et sûrement.

Parler et communiquer sur sa réalité est difficile, mais nécessaire si on veut essayer de changer la dynamique et rester dans un état d'esprit constructif plutôt que d'être dans un schéma on/off permanent:

  1. stress du manager
  2. mauvaise communication de sa part
  3. sentiment d'envahissement pour l'employé
  4. temps de recouvrement pour le collaborateur
  5. manager essayant de recoller les pots cassés
  6. ....et retour à la case départ


Oser avoir une discussion difficile, c'est avoir envie de briser le cercle vicieux.

C'est aider tout le monde: l'entreprise, le manager.

C'est permettre aux autres d'ouvrir les yeux.


Pas pour dire que l'on a raison - pour ouvrir une porte et montrer une perspective contre-productrice qui pourrait aisément être remplacée par un autre mode de fonctionnement.

 

Des questions exploratoires

La prochaine fois que l'on fait face à une situation stressante, peut-être qu'une piste de réflexion est de se dire :

  • A qui est-ce de gérer son stress?
  • Et à qui ce stress appartient-il?

Une fois le schéma identifié, il sera plus aisé de le modifier.

Si nous changeons notre vision du stress, et abordons sa naissance plutôt que sa gestion, je pense que beaucoup d'énergie sera sauvée et pourra être consacrée à bien d'autres choses.

Si, en tant qu'employé nous n'avons la main que sur sa gestion - osons un fonctionnement différent. Au moins, essayons.

La méthode consistant en subir la situation a montré 100% de taux d'échec - pas grand chose à perdre, non ?


Sur ces mots, à bientôt.

Pauline