Chronique HK #7 : Trop de compromis avec soi-même et l’épuisement

#Hong Kong

Hier je me faisais la réflexion que en jonglant avec plusieurs jobs, en travaillant du soir, en restant debout une grande partie du temps, en apprenant plusieurs métiers...j'étais bien moins fatiguée qu'il y a quelques semaines.

Etrange, non ?

Fatigue vs épuisement

Je différencie la fatigue de l'épuisement. A mon sens, la fatigue c'est quand on tire un peu sur la corde.

On sort, on exagère un peu à tous les niveaux, c'est conjoncturel.

L'épuisement, c'est à mon avis structurel.

Quand intrinsèquement tu cours tel un hamster dans la roue de l'exténuation. Pas d'issue, cela empire, tu penses qu'il te faudrait bien deux semaines à rien faire en position latérale pour te remettre de la situation présente.

Pourquoi et quand ressent-on ce genre de sentiment ?


Aller contre ses envies

Elan

Ma petite théorie c'est que le corps est en sur-régime quand on fait fausse route. Par "fausse route", j'entends aller à contre-courant de ce qui est fluide et coule de source pour son âme.

D'être à côté de ses pompes en somme.

Quand on passe outre son élan vital, le corps érige tout un système de compensations qui lui demande plus d'énergie que ce qui serait juste pour lui. 

Par conséquent cela t'épuise, tu as besoin de te coucher le soir tôt après le travail et tu as la flemme de tout, le weekend tout te coûte et tu te sens sans énergie.

C'est ce que j'ai ressenti lors de plusieurs expériences professionnelles.

Et je peux blâmer les entreprises pour lesquelles je travaillais, le fait est que j'acceptais la situation puisque je continuais.


Valeurs

Le corollaire c'est d'aller contre ses valeurs.

On peut ne pas être dans la bonne direction, mais si le quotidien ne piétine pas nos valeurs, les meubles sont sauvés.

Si, en revanche, l'environnement massacre tes valeurs et que tu continues dans cette voie-là, alerte rouge.



Aller au-delà et renaître

C'est facile à dire, difficile à faire.

Être sans filet, juste refuser des situations ou des contextes qui bafouent nos valeurs, ce n'est pas évident.

L'unique question que je me posais quand j'étais dans ce genre de situation était : 

"Suis-je en accord avec moi-même en restant ici ?"

Si la réponse était non, je préférais sortir de cette situation/groupe de personnes/mode de fonctionnement et prendre mes responsabilités.

Je fais partie des personnes qui pensent qu'il vaut mieux vendre des burgers en bienveillance plutôt que d'être dans son domaine de compétence "comme il faut" et être mal en allant au travail le matin.


Plonger fait peur.


Mais rester immobile et prendre une claque (même claquounette) par jour me fait encore plus peur !


Et toi, t'est-il déjà arriver de te sentir épuisé sans raison évidente ? Comment y as-tu remédié ?