Trade expectations for appreciation
Trade expectations for appreciation.
Cette phrase a été puissante me concernant, la première fois que je l'ai entendue.
Elle rejoint la Backwards Law d’Alan Watts qui pourrait être résumée de la sorte : plus je poursuis un but, plus ce dernier m'échappe.
Illustrations:
- Plus je cherche à être heureux, plus le manque de mon but qu'est le bonheur m'apparaît
- Plus je cherche à m'accrocher à quelqu'un, plus cette personne s'en va, car étouffée
- Plus je cherche à tout prix à flotter dans un lac en m'agitant, plus je concours à l'effet inverse et coule
Quand j’ai des attentes, donc j’ai un scénario et par conséquent, je suis généralement déçu.
Alors que si je fais la paix avec le moment présent, et que je n’attends pas des autres spécifiquement qu’ils fassent quelque chose pour moi…je suis libre.
Et c'est à cet endroit là que tout devient possible.
Attente nulle
Ce qui ne veut pas dire que nous ne devons pas du tout avoir d’attente.
Nous sommes humains, ancrés dans une réalité dans laquelle il est naturel d’avoir des envies et des aspirations.
Comme le dit le philosophe Charles Pépin, l'attente est un moteur, c'est ce qui nous fait sortir de chez nous.
L'idée est, selon lui, d'opérer une valse à deux temps :
- Avoir une attente qui nous permette la mise en mouvement
- Nous mettre en position d'observateur pour voir ce qui "va suivre"
Signé : la direction
Ce que je mets en en lumière dans cet article concerne la partie de l'attente qui doit venir des autres. Je m'attarde ici sur le "comment" des évènements.
Je vois ce que l’on souhaite que la vie nous donne comme une direction : c’est général et nous ne savons pas comment cela se matérialisera exactement.
Ce que les autres doivent faire comme action spécifiquement, donc à un niveau individuel, représente à mes yeux une attente.
Et cela coince, car je donne la balle de ma vie à l’autre qui fera “mal” ce que je voulais qu’il fasse.
Une attente, c’est un peu comme une bombe à retardement.
Un besoin que nous avons, que nous mettons sur le dos des autres, en nous dédouanant de la responsabilité attenante.
Et si nous accueillions tout ce que nous avions maintenant, en consentant de rester dans ce statu quo, et que tout ce qui adviendrait, en plus, peut-être, dans le futur, serait un bonus?
Je ne dis pas que c’est facile à faire, je ne dis pas non plus que j’y arrive.
Je dis juste que je muscle ce muscle jour après jour, ce qui me rend plus libre vis-à-vis des autres et qui assainit mes relations.
Curiosité et action
Je vois une solution : remplacer l'attente par de la curiosité ainsi que de l'action.
Curiosité
Par le terme curiosité, j'entends des phrases comme :
- Que va-t-il se passer ?
- On verra bien !
- L'avenir nous le dira
Une sorte de "suite au prochain épisode" en quelque sorte.
Action
Par le terme action, j'entrevois :
- Plutôt que d'espèrer être aimé, aimer
- Plutôt que d'espérer avoir de la chance, en devenir une pour les autres
- Plutôt que de regarder ce que nous pouvons retirer de chaque situation, regarder ce que nous pouvons y apporter.
Conclusion
Je pense boucler la boucle en revenant sur le concept d'acceptation.
Plus j'accepte, j'acueille, je cesse de me débattre avec là où j'en suis ici et maintenant, plus je peux avancer.
Si je veux aller d'un point A à un point B en voiture, je ne m'insurge pas contre le fait d'en être au point A. Je me mets en chemin du point B, sereinement, étape après étape.
Sur ces mots, à bientôt.
Pauline