La pronoïa

#nouvelleeredutravail , #peur de l echec , #bien dans ses bottes bien dans son job

Vendredi soir, je dînais avec une amie et je lui disais combien le concept de la pronoïa m'aidait au quotidien. J'ai l'impression que l'idée lui a plue et l'a inspirée, je me suis dit que cela pourrait aider de revenir sur ce mot.

Concept

J'ai appris ce mot dans l'un des livres de Bernard Werber (livre Depuis l'au-delà).

Je reformulerais son idée selon les termes suivants:

La pronoïa est le contraire de la paranoïa.

Si la paranoïa est quand l'on pense que:

  • le monde est contre nous
  • le pire pourrait arriver
  • un enchaînement malheureux de circonstances pourrait surgir
  • et en résumé que les autres nous veulent du mal,

La pronoïa est l'idée de se dire que tout concourt à notre réussite et à notre bien-être.

Tout le monde conspire à notre succès.

Et ça, c'est puissant.


Changer la narration

Ou comment retourner la crêpe.

C'est normal et humain d'avoir peur du futur, de l'avenir, des circonstances incertaines.

Avec la pronoïa, quitte à se raconter des histoires, autant que cela soit fun, nous fasse nous sentir bien et surtout que cela nous aide.

Car au final, pourquoi penser au pire et voir le mal partout?

C'est absurde.

Si l'on est dans l'absurde, autant passer de l'autre côté de la barrière et aller voir là où les émotions nous détendent.

C'est un état d'esprit qui m'a accompagnée en 2021 et que j'ai pris dans mes valises pour 2022.

Car au fond, quand j'ai des pensées négatives, ce n'est pas en réaction des autres ou des circonstances, mais à cause de ce que j'imagine que les autres font car j'ai peur.

C'est irréel.


Travaux pratiques

Dans les faits, comment je vis la pronoïa au quotidien: j'ai un trigger, une angoisse, une réaction suite à un évènement déclencheur (quelque chose qui vient me chercher dans le ventre et qui me déplaît) et je sens mon cerveau partir dans la rumination.

Les pensées sont comme du lait sur le feu, il faut y prêter attention pour que ça ne déborde pas.

Quand je vois que mes pensées ne vont pas dans le bon sens selon moi, je fais un arrêt sur image et décortique la pensée noire.

Et je m'oblige à la contrecarrer en imaginant complètement l'inverse.

Cela rejoint la méthode des quatre questions de Byron Katie, à se poser pour chaque situation nous créant de l'angoisse:

  1. Est-ce que votre croyance est vraie ?

  2. Pouvez-vous être absolument certain que ce soit vrai ?

  3. Que se passe-t-il en vous, comment réagissez-vous quand vous croyez cette pensée ?

  4. Comment vous sentiriez-vous si vous croyiez la pensée opposée?

Exemple:

Votre partenaire rentre tard sans vous prévenir.
Tout de suite, votre cerveau s'emballe et vous le voyez en train de vous tromper ou de ne plus vous aimer.

  1. Est-ce que votre croyance est vraie ?
    Non, c'est une hypothèse.

  2. Pouvez-vous être absolument certain que ce soit vrai ?
    Non.

  3. Que se passe-t-il en vous, comment réagissez-vous quand vous croyez cette pensée ?
    Cela me prend au ventre et je me sens pétrifiée.

  4. Comment vous sentiriez-vous si vous croyiez la pensée opposée?
    Si je pensais qu'il m'aimait / était fidèle et qu'il a simplement une bonne raison pour ne pas m'avoir prévenue, je me réjouirais d'avoir un partenaire comme ça dans ma vie.


La magie

Si l'on pense que tout le monde nous veut du bien, comment allons-nous nous sentir?

Comment allons-nous nous comporter vis-à-vis de ces personnes?

Nous allons implement créer le meilleur pour nous car nous serons persuadés que tout se passera bien.

C'est l'histoire de l'adolescent à qui l'on dit qu'une camarade de classe est amoureuse de lui.

Il va la draguer en se comportant de manière si assurée que cela va la séduire, ils vont être en couple sérieux et en échangeant avec sa partenaire il se rendra compte que non, elle n'avait aucune vue sur lui.

Sa manière d'être avec elle l'a convaincue.

Et cette manière d'être était partie d'un faux postulat (que c'était "dans la poche"), qui au final a créé le meilleur résultat pour les deux personnes. 

Au fond, peu importe ce que les autres pensent de nous.

Compliments ou critiques, si nous n'y sommes que peu sensibles, alors nous sommes dans notre pleine assurance et donc pleine puissance.

En ayant toujours dans l'arrière-plan l'idée que tout se déroule au mieux pour nous.

Ce qui m'arrive, m'arrive pour moi, et non pas à moi.


Sur ces mots, à bientôt.

Pauline