La systémique

#bien dans ses bottes bien dans son job , #nouvelleeredutravail

Le superpouvoir

L'acceptation n'est pas un concept facile à vivre (avec sincérité).

On voudrait souvent que les autres changent, car ils nous blessent, n'agissent pas selon nos valeurs.

Je dis nous, mais je devrais peut-être parler uniquement de moi.

Je m'énerve, je suis blessée, je me sens "triggered", j'accuse le monde entier.

C'est humain de ressentir ça, cependant c'est sympa de ne pas rester bloquée sur ce mode-là.

L'une de mes découvertes récentes est que mon pouvoir se situe dans mon attitude, même (surtout?) dans ces cas-là.

Si l'autre a un comportement qui ne me plaît pas, qu'est-ce-que cela vient m'apprendre et m'apporter comme information?

Compte tenu de cette nouvelle information, qu'est-ce-que je peux faire bouger en moi?


Là où se trouve notre pouvoir

J'entends souvent parler de création, de responsabilité, de puissance.

Je préfère personnellement parler de direction.

Vers quoi je regarde, tends et dirige mes actions?

Est-ce-que je porte la responsabilité de l'autre au lieu de me concentrer sur moi-même?

Si je change ma manière d'être, c'est l'effet domino: tout change.

Je lance mes dés d'une autre manière, donc mécaniquement, le résultat change, de manière quasi instanée.


L'autre, c'est moi

Vous savez, quand vous en avez assez de répéter encore et encore la même chose à quelqu'un et vous espérer que cette personne va changer ses actions?

Peut-être qu'elle changera, peut-être pas, et ça la regarde. Surtout, je pense que l'on peut se servir tellement mieux de son énergie.

En l'occurence, pour agir plutôt que de démontrer que l'on a raison et espérer que les autres "se rendent compte de notre réalité".

Je pense m'être longtemps trompée de débat.


Si tu n'y vas pas, j'y vais

Comme lorsque cela ne va pas dans son couple : on peut demander à l'autre de changer, d'aller voir le psy, de lui expliquer de plusieurs manières le problème, ou on peut soi-même aller chez le psy et changer sa manière de se comporter.

Si tu ne veux pas changer, si tu ne veux pas que nous changions, alors moi je change, sans toi. Avec toi peut-être par la suite.

Ca déstabilise les autres, pour le mieux.

C'est une chance que l'on s'offre et que l'on offre pour sortir de schémas enfermants.


Limites du timing et de l'ego

Reste ensuite la question du timing : est-ce trop tard ou pas?

Chacun a sa limite personnelle, j'essaie aujourd'hui de changer la dynamique dans toutes mes relations avant qu'il ne soit trop tard, d'un côté comme de l'autre.

On peut aussi se dire que ce n'est pas à nous de changer, que c'est à l'autre de réaliser.

Je pense qu'en pensant comme ça on s'épuise et on perd du temps.

Ça dépend aussi de l'investissement que chacun souhaite mettre dans une relation, car l'entente parfaite n'existe pas et toute relation demandera forcément efforts, ajustements et compromis.


Essayer

C'est une invitation.

Une invitation à essayer autre chose - expérimenter, juste pour voir.

Surtout quand on ressent un trigger - un trigger est un indice : quelque chose mérite d'être rejoué différemment à la prochaine occasion.

Et franchement : qu'a-t-on à perdre à essayer de réagir différemment?

De rire quand on avait l'habitude de pleurer, de se taire quand on avait l'habitude de partir dans les tours, ou au contraire, de se montrer ferme quand on avait l'habitude de laisser couler?

La magie

C'est la "donne", ce sont les règles du jeu que chacun fixe dans le jeu de sa vie.

J'ai simplement trouvé que changer ses habitudes de pilote automatique était un catalyseur de magie : quand je bouge, je change d'état d'esprit, je bouscule, tout se redessine, souvent pour le meilleur.

Je vous le souhaite.


Sur ces mots, à bientôt.


Pauline