Comment ne pas avoir peur d'un échec professionnel

#peur de l echec

S'il y a bien un domaine où nous tentons de dissimuler nos revers, je dirais que c'est dans la sphère professionnelle (peut-être aussi dans la sphère amoureuse lors d'une première rencontre).

Pourtant, avoir eu quelques fiascos professionnels, ça arrive à beaucoup et c'est même positif : ça veut dire que tu prends des risques ! Et ça, ce n'est pas donné à tout le monde. 

 

Qu'est-ce qu'un échec professionnel ? 

Tout cela est subjectif.

Pour moi, c'est rester plusieurs années dans une entreprise et/ou dans un poste qui ne nous fait pas vibrer. Pour d'autres, ce sera le fait de "ne rester qu'un an" dans chaque poste, quelle instabilité Madame !

Pour certains ça sera monter sa boîte et échouer. Pour moi ça serait ne jamais tenter de la monter.

Pour certains ça sera le salaire à la fin du mois ou les avantages du CE, pour moi ça serait de choisir un job en fonction des avantages CE. 

Aucun jugement là dedans, juste pour te montrer que l'on a tous un prisme qui nous fait mettre des curseurs à différents endroits.

Le salaire doit être, selon moi, ton bénéfice collatéral : tu aimes ce que tu fais, tu y êtes excellent, l'argent en découle.

Un échec professionnel c'est quoi en général ? Se faire licencier ? Passé le choc je te rassure ça te remet les idées à l'endroit (bien sûr j'ai un diplôme, je suis encore jeune, c'est facile pour moi de dire ça. J'imagine que ce n'est pas pareil proche de la retraite dans une région où il y a peu d'emplois).

Quand je dis que ça remet les idées à l'endroit, c'est que ça a été pour moi un électrochoc : ok, c'est arrivé, ça pourra arriver à nouveau, donc : 

  1. quitte à être dans l'incertitude pourquoi ne pas monter sa boîte (je n'ai pas franchi le cap à ce moment-là mais c'est resté à un coin de ma tête)

  2. même si tu as une conscience professionnelle, que tu pense bien faire ton travail cela pourra TOUJOURS arriver. Et ne le prends pas personnellement : si tu penses avoir fait de ton mieux c'est le principal. Si tu as exagéré, tu apprends.


Pourquoi est-ce que l'on passe nos déroutes professionnelles sous silence ?

Quelques mois de vacances occultés par-ci, quelques mois de chômage envolés par-là, on a tous un peu grossi le trait sur nos CV pour se montrer sous ce que nous pensons être notre meilleur jour. 

Cependant : si la personne en face de nous ne comprend pas que :

  • quelques mois de réflexion : une année sabbatique, un tour du monde, une création d'entreprise, ou juste du vide !

  • plusieurs jobs dans lesquels on est peu restés...

Sont des forces plutôt que des faiblesses ! Si la personne en face pense carrément le contraire, est-ce que tu as envie de travailler avec cette personne pensant si différemment de toi ?

J'entends souvent dire "reste un an, serre les dents et ensuite tu iras ailleurs".

Toujours la même rengaine, pourquoi attendre en souffrant ? J'ai longtemps pensé de cette manière là avant de complètement changer de bord.

"J'ai souffert quelques mois et j'ai fait de mon possible pour changer la situation. Aujourd'hui, je suis plus épanoui !" ne sonne pas mieux que "ça y est j'ai souffert un an!" ?


Un échec français

Alors oui c'est un problème bien français -ou latin ou que sais-je-, en tout cas culturel pour nous. Jouer aux cachottiers quand on échoue. C'est la chère omerta qui nous fait coucou.

Dans le monde anglo-saxon, les personnes sont fières de leurs échecs ! Oui oui, FIERES. Car avant d'arriver au succès il faut s'en être pris un peu dans la tronche quand même.

Je ne vais pas te refaire l'histoire du manuscrit d'Harry Potter qui a été refusé X fois avant d'être publié, le fondateur d'Ali Baba qui s'est vu refuser l'entrée à de nombreuses grandes écoles, ou celui du KFC qui a ouvert son entreprise à 60 ans passés après plusieurs débâcles de la vie.

On dit qu'on sait tout ça, et que fait-on ? On continue d'avoir peur d'échouer peut-être un jour. De "se griller".

Mais ne serait-ce pas une croyance limitante également ? "Je vais attendre d'avoir tel produit avant d'aller voir tel gros client pour ne pas me griller et attendre d'avoir le produit parfait" ; "je vais attendre d'être bilingue pour postuler à ce poste qui requiert l'anglais". D'ailleurs, si le sujet t'intéresse tu peux lire mon article sur les croyances limitantes

Montrer ta volonté est important car : 

  • La curiosité et le dynamisme seront toujours récompensés

  • A vouloir faire les choses parfaitement on risque bien de ne jamais les faire !

Brisons l'Omerta ensemble sur les échecs :)

Une idée que j'ai trouvé intéressante sur le site Maddyness est de les valoriser en parlant de rebonds plutôt que d'échecs.
J'ai également trouvé intéressant cet article de
Libération sur l'éloge de l'échec.


Je reviens sur les miens dans l'article Et les échecs, on en parle ?

Et toi, quels sont tes échecs professionnels qui t'ont le plus appris ? Dis-le moi en commentaires.